Réduire sa consommation pour réduire ses risques
De nouvelles études font ressortir un lien étroit entre la consommation d’alcool et un risque accru pour la santé (p. ex. décès prématurés attribuables à diverses maladies et d’autres méfaits causés par l’alcool). Aucune quantité d’alcool n’est bonne pour la santé. Le type d’alcool consommé – que ce soit du vin, de la bière, du cidre ou des spiritueux – importe peu, alors si vous buvez, envisagez de réduire votre consommation.
La consommation d’alcool suit un continuum de risque. Le risque à vie de problèmes de santé, de blessures, de préjudices sociaux et de décès prématurés augmente proportionnellement à la quantité d’alcool consommée. Et cette hausse s’accentue avec le temps.
Le continuum de risque associé à la consommation hebdomadaire d’alcool :
- 0 verre par semaine – Offre de nombreux bénéfices, par exemple une meilleure santé et un meilleur sommeil.
- 2 verres standards ou moins par semaine – Permet généralement d’éviter les conséquences de l’alcool pour vous-mêmes et pour les autres.
- 3 à 6 verres standards par semaine – Augmente le risque de développer plusieurs cancers, comme le cancer du sein et du côlon.
- 7 verres standards ou plus par semaine – Augmente en plus votre risque d’avoir une maladie du cœur ou un AVC.
- Au-delà de 7 verres standards par semaine – Augmente radicalement le risque que ces conséquences surviennent.
Nous savons que de nombreuses personnes choisiront de continuer à boire de l’alcool après avoir pris connaissance de cette information. Mais comme pour tout renseignement sur la santé, vous avez le droit de savoir. Ce qu’il faut retenir, c’est que chaque verre compte et que toute réduction de la consommation d’alcool est bénéfique. C’est pourquoi la principale recommandation des Repères canadiens sur l’alcool et la santé est simple : pour abaisser votre niveau de risque, envisagez de réduire la quantité d’alcool que vous buvez.
Les jours où vous buvez de l’alcool, limitez votre consommation à 2 verres. Boire moins présente des avantages pour vous-même et pour les autres. Cela réduit le risque de blessures, de violence et de plusieurs problèmes de santé, qui peuvent raccourcir la vie.
Un verre standard, qu’est-ce que c’est?
Il n’est pas toujours facile de savoir ce qu’est un « verre standard ». En effet, cette unité de mesure varie d’un pays à l’autre. La quantité d’alcool consommée varie aussi selon le type de boisson et la taille du contenant. Ainsi, pour savoir combien d’alcool vous buvez, vous devez d’abord savoir combien de « verres standards » contiennent les boissons que vous ingérez. C’est avec la taille d’un verre et la teneur en alcool qu’il contient qu’on détermine ce qu’est un verre standard.
À noter que la taille d’un verre standard varie d’un pays à l’autre.
Au Canada, un verre standard équivaut à :
- une bouteille de bière, 341 ml (12 oz) à 5 % d’alcool
- une cannette de cidre, 341 ml (12 oz) à 5 % d’alcool
- un verre de vin, 142 ml (5 oz) à 12 % d’alcool
- un verre de spiritueux, 43 ml (1,5 oz) à 40 % d’alcool
Et si on buvait moins?
Vous pouvez diminuer votre consommation d’alcool par étapes, et n’oubliez pas que toute réduction peut être bénéfique. Chaque verre en moins compte.
Quelques gestes simples pourraient vous aider à boire à un niveau qui vous convient :
- Respectez les limites que vous vous fixez
- Buvez lentement.
- N’oubliez pas de boire beaucoup d’eau.
- Prenez un breuvage non alcoolisé pour chaque verre d’alcool que vous buvez.
- Choisissez des boissons sans alcool ou avec un faible pourcentage d’alcool.
- Mangez avant et en même temps que vous consommez de l’alcool.
- Organisez des semaines sans alcool ou des activités sans alcool.
Si votre consommation d’alcool vous préoccupe, demandez l’aide d’un professionnel de la santé.
Alcool et facteurs démographiques
L’alcool, le sexe et le genre
Boire 7 verres standards ou plus par semaine représente un risque de plus en plus élevé pour la santé des femmes. Globalement, beaucoup plus de blessures, d’actes de violence et de décès sont attribuables à la consommation d’alcool des hommes.
Alcool et personnes enceintes, qui tentent de le devenir ou qui allaitent
Lorsqu’on est enceinte ou qu’on tente de le devenir, il n’y a aucune limite de consommation d’alcool sans danger. Lorsqu’on allaite, il est plus prudent de ne pas boire d’alcool.
L’alcool et les jeunes
La consommation d’alcool est une importante cause de décès et de problèmes sociaux chez les jeunes.
L’intoxication est associée à :
- un grand risque de blessures
- l’agression et la violence
- la violence dans les fréquentations amoureuses
- la dégradation du rendement scolaire
Les jeunes n’ayant pas l’âge légal de boire devraient attendre le plus longtemps possible avant de commencer à boire.
Limite zéro
Dans certaines circonstances, il vaut mieux s’abstenir de consommer de l’alcool. Par exemple, lorsqu’on :
- Conduit un véhicule à moteur
- Utilise une machine ou un outil
- Prend un médicament ou d’autres substances qui interagissent avec l’alcool
- Fait une activité physique dangereuse
- Est responsable de la sécurité d’autres personnes
- Doit prendre d’importantes décisions
Information sur les Repères canadiens sur l’alcool et la santé
En janvier 2023, le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS) a publié les Repères canadiens sur l’alcool et la santé afin d’aider les personnes vivant au Canada à prendre des décisions éclairées par rapport à leur consommation d’alcool.
L’élaboration des Repères canadiens sur l’alcool et la santé a suivi une approche rigoureuse et transparente pour évaluer les répercussions de différents niveaux de consommation d’alcool sur les décès et les invalidités causés par diverses maladies et d’autres méfaits de l’alcool. Les analyses ont été faites par 23 experts, de 16 organisations, et sont basées sur les plus récentes données et méthodes.
Pour en savoir plus sur les Repères canadiens sur l’alcool et la santé